
La dégustation de vin est une pratique ancienne qui, au fil des siècles, a su préserver son raffinement et son exigence. Pour pouvoir en profiter pleinement mais, surtout, comprendre toute la finesse des vins que vous goûtez, quelques gestes sont à connaître. En effet, il ne s’agit pas simplement de boire, mais de prêter attention à ce que le vin a à vous raconter et savoir l’écouter pour l’apprécier ; il raconte son histoire, son terroir, le travail du vigneron.
Quelles sont les 4 phases de dégustation ?
Une dégustation de vin se déroule en plusieurs étapes successives et chacune d’elles a un objectif bien précis, faisant appel à vos sens. Cette méthode permet de décomposer l’expérience en différents moments, affinant progressivement son analyse.
1. L’étape visuelle
L’étape visuelle est la toute première, celle qui permet de s’intéresser à la robe du vin. Elle se déroule en observant attentivement le contenu du verre, en inclinant ce dernier devant une source de lumière neutre ou sur fond blanc. L’œil analyse plusieurs points : la couleur, l’intensité, la limpidité et la brillance, et tous ces indices donnent des informations claires sur l’âge du vin, son cépage et parfois même sur son état de conservation.
🍇 Par exemple, un vin rouge jeune peut avoir des reflets violacés, tandis qu’un vin plus vieux tire vers des nuances tuilées. La fluidité, appelée “les larmes” ou “les jambes”, indique la richesse en alcool ou en sucres.
2. L’étape olfactive
L’étape olfactive se déroule en deux temps : le premier nez et le second nez. Sans agiter le verre, il s’agit d’abord de percevoir les arômes volatils puis, en faisant tourner doucement le vin, de libérer l’oxygénation de nouvelles fragrances plus intenses. Le bouquet se révèle peu à peu : fruits frais, fleurs, épices, bois, ou encore notes animales ou minérales.
🍷 Cette étape de la dégustation de vin permet d’anticiper la complexité du vin et donne déjà une idée quant à sa qualité.
3. L’étape gustative
L’étape gustative met en jeu le goût, mais aussi le toucher et même l’ouïe ; lorsque le vin glisse dans le verre. La première impression est celle de l’attaque : souple, vive, ample. Viennent ensuite la structure et l’équilibre. La texture joue un rôle important : un vin peut paraître soyeux, velouté ou au contraire rugueux. Enfin, la longueur en bouche est un indice de qualité. En effet, plus les arômes restent longtemps après avoir avalé ou recraché, plus le vin est considéré comme remarquable.
4. L’étape de la rétro-olfaction
L’étape de la rétro-olfaction consiste à expirer doucement par le nez, bouche fermée, après avoir fait circuler le vin sur la langue. Cette technique abordée en fin de dégustation de vin met en valeur certains arômes secondaires ou tertiaires ; elle complète l’analyse sensorielle et donne une vision globale de l’identité du vin.
Comment dire que le vin est bon ?
Le terme “bon” est subjectif mais un vin de qualité se remarque d’abord par son équilibre. Aucun élément ne doit dominer l’ensemble : ni l’acidité, ni l’alcool, ni les tanins. L’harmonie est essentielle.
La complexité aromatique est un autre élément recherché ; plus le vin développe des arômes différents, plus il est considéré comme intéressant. Cela peut aller d’un simple fruité à une palette plus large avec des notes florales, épicées et empyreumatiques.
🗨️ Qu’est-ce des arômes empyreumatiques ? Ce mot caractérise une grande famille d’arômes de brûlé tels que le tabac, la torréfaction, le caramel, le pain grillé, le chocolat, le goudron, le poivre ou encore la fumée.
La longueur en bouche est également un marqueur de qualité. Si les arômes persistent longtemps après la dégustation, cela témoigne d’une belle concentration et d’un travail soigné. Enfin, la typicité est valorisée : un vin qui exprime fidèlement son terroir ou son cépage est apprécié pour son authenticité !
🗨️ Au-delà des critères techniques, un “bon” vin est aussi celui qui procure du plaisir à celui qui le déguste, quel que soit son niveau de connaissance. C’est pour cela que nous vous donnons des éléments de dégustation de vin classiques mais que nous vous invitons, surtout, à goûter différents crus ; faites-vous votre propre idée !
Quelle est la différence entre un œnologue et un sommelier ?
Ces deux professionnels sont souvent confondus mais n’ont pourtant pas les mêmes missions :
- L’œnologue : c’est avant tout un scientifique. Son domaine est celui de la vigne et de la vinification. Il conseille les producteurs sur la culture de la vigne, les choix techniques pendant la vinification, l’élevage, et assure le contrôle de la qualité. Il a généralement une formation spécialisée en chimie, biologie et agronomie, et son travail se concentre en grande partie dans les chais et les laboratoires ;
- Le sommelier : c’est un professionnel de la restauration. Il sélectionne les vins, gère la cave, élabore la carte et conseille les clients sur les accords mets et vins. Son rôle est de créer une expérience gustative cohérente et agréable. Il doit connaître les régions viticoles, les producteurs, mais aussi maîtriser l’art du service et de la dégustation.
🍷 L’œnologue élabore le vin, le sommelier le met en valeur. L’un travaille à la naissance du produit, l’autre accompagne sa rencontre avec le consommateur.
Si vous habitez le sud-ouest de la France, ou que vous y allez de passage, et que vous avez envie de vous essayer à une dégustation de vin, n’hésitez pas à prendre contact avec le domaine Labastide Orliac. Particulièrement réputé dans cette région de France, il propose des vins de grande qualité qui vous permettront de découvrir cet univers ; leur bar à vins éphémère au milieu des vignes ouvre dès le mois d’avril !